« Ce qui dort dans les champs »
Je vis entre Paris et Salies de Béarn, berceau de mon enfance.
Adolescente, c’est par influence vive et inexplicable, comme par « magie », et avec appréhension sensible, que j’ai pris le plaisir de créer.
J’ai aimé photographier, les détails, les objets, les outils à usage fonctionnel et matériel, destinés à agir sur mon mental et les idées dont ils étaient le fruit.
Modiste à Paris, en atelier, j’ai toujours cherché source d’inspiration en capturant des clichés nécessaires à ma créativité.
La question posée est de savoir pourquoi les « objets » qui ont un sens précis, dans leur contexte d’origine, sont quelquefois interprétés et valorisés, pour un sens nouveau.
Mes photographies, sans doute, cherchent-elles à défier le langage, à dépasser le jeu facile des interprétations pour tenter d’atteindre un absolu qui serait celui de la forme et de la couleur.
Qui sait la malice des choses lorsque la matière s’ennuie ?
Ce qui dort dans les champs, barre le chemin et médite.
Esquisse sur le fond nature et donne l’illusion d’une chose naissant de l’air, dans l’écho su silence.
Les formes rêvent le moment d’exister, comme pure absence.
Comme un corps je lui fais son portrait.
Le portrait ne répond pas. Il me fixe en se contemplant dans mon objectif.
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